Bien gérer sa trésorerie est un art. Il s’agit de laisser sur le compte courant juste ce qu’il faut pour les dépenses courantes. Le reste des avoirs doit travailler sur des comptes rémunérés ou ailleurs. Dans cet exercice, le manque de disponibilités est puni sévèrement.

Disposer de liquidités, tout le temps

Il vaut mieux négocier de bonnes conditions de découvert ou de facilité de caisse avec sa banque lorsqu’on est solvable et que la trésorerie est bonne. Les banques financent des activités à potentiel de croissance, telles que la création, la reprise d’entreprises ou des projets dans le cadre de leur développement dont les aspects économiques, financiers, commerciaux ainsi que des prospectives à moyen et long termes, sont convaincants contrairement à des activités risquées présentant des chiffres d’affaires en baisse, subissant des pertes… C’est donc quand tout va bien qu’il faut contracter avec son banquier. Pour bien gérer sa trésorerie, il faut avoir une bonne stratégie de développement. Le financement par prêt bancaire ne doit servir qu’aux investissements pérennes.

L’affacturage

Afin d’améliorer la trésorerie court terme de votre entreprise, sachez qu’il est possible de céder vos créances à un organisme financier, que l’on appelle le factor. La « vente » de la créance permet à l’entreprise de ne pas engager de frais de recouvrement et de récupérer immédiatement un pourcentage de la facture. L’organisme financier prélève sa commission d’affacturage, sa commission de financement et éventuellement une participation à un fonds de garantie puis verse le reste à l’entreprise cédante. Le recouvrement de la facture est désormais à la charge du factor qui a acheté la créance. Cette solution est à envisager si le coût de recouvrement en interne est plus élevé que la solution proposée par un factor.

Gérer son excédent de trésorerie

Placer son épargne est un jeu d’équilibriste consistant à osciller entre liquidités disponibles ne générant pas de revenu et trésorerie bloquée. Les placements doivent être effectués à court, moyen et long terme. Il faut, grâce à un prévisionnel de trésorerie, anticiper le besoin de liquidités et placer le reste. Compte à terme, titres négociables, escompte fournisseur, tout est bon pour faire travailler l’argent dont vous ne vous servez pas immédiatement. Toutefois, le besoin en trésorerie est difficile à calculer car il dépend du fond de roulement mais également des futurs besoins pour le développement de l’entreprise. Attention à ne pas bloquer de l’argent disponible pour devoir le réemprunter plus tard à un coût supérieur.